Il existe 2 ménisques interne et externe. Ce sont des “amortisseurs” (fibro-cartilage) et des stabilisateurs du genou en forme de croissants, entre les surfaces articulaires du fémur et du tibia.

TABLE DES MATIÈRES

Les lesions

Il existe 2 types de lésions (les lésions du ménisque interne sont 5 fois plus fréquentes) :

  • Les lésions dégénératives : au cours du temps, les ménisques s’usent et s’effilochent. Ces lésions chroniques donnent des douleurs progressives avec souvent un épanchement articulaire. Elles surviennent chez l’adulte d’âge mûr. Elles sont souvent associées à des lésions d’arthrose débutante.
  • Les lésions traumatiques : elles surviennent chez l’adulte jeune et/ou sportif lors d’un traumatisme. Elles correpondent à une fissure ou à une déchirure méniscale. La douleur est brutale avec un épanchement articulaire et au maximun un blocage méniscal en flexion (par un fragment méniscal mobile dans le genou ou anse de seau).

 

À noter qu’il est bien évidement possible d’avoir une lésion traumatique sur un ménisque dégénératif !

Le diagnostic

Il repose sur l’examen clinique à la recherche de points méniscaux douloureux, d’un épanchement articulaire ou d’un blocage en flexion (flessum).

Le diagnostic peut être confirmé par une IRM. Quoiqu’il en soit, un bilan radiologique est indispensable pour évaluer l’état cartilagineux, surtout chez un patient de + de 40 ans.

Le traitement

  • Les lésions traumatiques : 

Elles nécessitent un traitement chirurgical par arthroscopie. Le plus souvent, l’on retire la zone lésée uniquement (ménisectomie partielle). Plus rarement, il est possible de conserver le ménique et de réaliser une suture méniscale chez le sujet jeune.

  • Les lésions dégénératives :

Elles nécessitent dans un premier temps un traitement médical, éventuellement conduit par un rhumatologue (anti-inflammatoire, antalgiques, rééducation, infiltrations…). Ces lésions méniscales dégénératives s’accompagnent habituellement de lésions dégénératives cartilagineuses qu’il faut prendre en compte. Ainsi, lorsqu’il existe des lésions arthrosiques et des lésions méniscales, c’est toujours le traitement de l’arthrose qui prime (ostéotomie tibiale de vagisation en cas d’arthrose fémoro-tibiale débutante, SANS toucher le ménisque, ..): il faut donc savoir ne pas poussser l’indication d’arthroscopie !

Et si l’on décide d’une arthroscopie (simple lésions cartilagineuses – chondrite – sans véritable arthrose), il faudra réaliser une ménisectomie à minima afin d’éviter une flambée d’arthrose secondaire. Il faudra par ailleurs expliquer au patient que les douleurs arthrosiques pourront persister, alors que les douleurs méniscales disparaitront. Ce sera alors une excellente indication d’injection d’acide hyaluronique par un rhumatologue.

L'arthroscopie

Elle se déroule en ambulatoire. L’on réalise 2 petites incisions pour introduire une caméra et de petits instruments. L’intervention est suivie sur un écran type télévision.

Le plus souvent, l’on retire uniquement la lésion en conservant le plus possible de ménisque sain afin d’éviter l’arthrose secondaire (ménisectomie partielle). La suture (+ rare) se fait également sous arthroscopie.

Les suites

Le patient sort le soir même sans cannes, sans béquilles avec un traitement antalgique et anti-inflammatoire (un traitement anticoagulant peut être prescrit en fonction de l’âge et des antécédents médico-chirurgicaux). 

Les fils sont retirés au 12e jours et le patient peut alors débuter la rééducation.

Un arrêt de travail de 3 semaines semble préférable.

La conduite est possible entre 24 et 48 h.

Le sport peut être repris à partir du 45e jours.

Conclusion

Les résultats sont excellents avec peu d’arthrose secondaire si l’on réalise une ménisectomie économique.

La ménisectomie externe est de moins bon pronostic par rapport à la ménisectomie interne (20% de déçus !)

Se méfier des ménisectomies sur arthrose débutante +++ (persistance des douleurs ou flambée arthrosique).

Le kyste poplité est la conséquence d’une pathologie méniscale (ou parfois arthrosique), il faut donc traiter la cause (la lésion méniscale) et ne surtout pas toucher le kyste.